Texte paru dans "Côté
Croissy" N° 15 de Juillet / Août 2005.
Nous nous engageons dans le Développement
Durable.
Un atout historique et l'un des
charmes de Croissy sont les berges de la Seine où nous avons
souvent l'occasion de voir passer ces péniches de transport fluvial
de gros tonnage qui circulent sur le fleuve. Nous ne pouvons ignorer
que ce mode de transport, auquel nous sommes par ailleurs très
favorables, fragilise les rives.
Afin de gérer la contradiction
entre préservation du patrimoine et modernité, nous souhaitons
encourager une perspective de Développement Durable. Nous sommes
en effet convaincus que personne n'est propriétaire de son environnement
: il est de notre devoir de protéger ce que nos aînés
nous ont légué, pour le transmettre dans le meilleur état
possible à nos enfants. Ainsi, nous devons uvrer pour préserver
les berges, que ce soit sur le territoire de la commune ou au-delà,
de tous les maux que nous impose le progrès... comme le transport
de marchandise par voie fluviale par exemple. Après des centaines
de passages de barges, de péniches et de gros pousseurs, les
berges sont attaquées et s'effondrent. Quel remède choisir
pour préserver l'environnement tout en favorisant ce mode de
transport peu polluant ? Dans cette perspective, nous pouvons nous demander
quel est le rôle exact joué par le SIVS - Syndicat Intercommunal
de la Vallée de la Seine - auquel adhère Croissy.
Deux solutions s'opposent : la
première, minérale, canalise la Seine à force de
béton. Ce mode d'intervention est inadapté car il dégrade
énormément l'environnement sans garantir un minimum de
pérennité. L'autre solution est végétale
et plus naturelle puisqu'elle utilise des plantes dites "épiphytes"
pour retenir la terre ; elle s'intègre donc très bien
dans le paysage, mais l'enracinement, menacé par le trafic des
bateaux et les clapotis qu'ils provoquent, est parfois difficile.
En fait, dans l'état actuel
des études, il semble que la moins mauvaise solution réside
dans un compromis entre les deux techniques, en privilégiant
toutefois le végétal sur le minéral. C'est ce qui
nous a été proposé et ce qui devrait être
mis en uvre sur les secteurs les plus en danger... Espérons
que l'avenir confirmera qu'en approuvant ce choix, nous avons contribué,
ne serait-ce que modestement, au développement durable.
Annie-Claude MOTRON et Dominique
BOISDÉ. Elus de Croissy Autrement.